La cinquième journée des éliminatoires de la CAN 2019, se joue déjà dans l’esprit des Ivoiriens. Les calculs de probabilité battent leur plein à deux journées de la fin des éliminatoires. En effet, dans la poule H, la Côte d’Ivoire, deuxième avec sept points, huit buts inscrits, quatre encaissés, soit un goal différentiel de plus quatre, derrière la Guinée (leader avec dix points, sept buts marqués, trois buts encaissés, goal différentiel de plus quatre), est en pôle-position pour s’offrir l’une des deux places qualificatives.
Il lui suffit d’un bon résultat le 18 novembre, au stade du 28 septembre de Conakry pour se rapprocher un peu plus de « Cameroun 2019 ». Là où les Guinéens n’auront besoin que d’un nul (un point) pour se qualifier, les Ivoiriens, eux, rechercheront impérativement la victoire pour être à égalité (10 points) avec le leader actuel. Par la même occasion, les Eléphants s’approprieraient la première place de cette poule H grâce à leur meilleur goal différentiel. En revanche, en cas de nul ou défaite, la Côte d’Ivoire totaliserait huit ou sept points et resterait dauphine de la Guinée (11 ou 13 points). Pendant ce temps, les Guêpes du Rwanda (un point) et les Fauves de la République centrafricaine (quatre points) se disputeront la troisième et quatrième places. En cas de succès sur leurs installations de Kigali, les Rwandais rattraperaient les Centrafricains dans les décomptes avec quatre points. Si le contraire se produit, les Fauves, avec alors sept points, se donneraient une lueur d’espoir avant de recevoir le Syli National, dans le cadre de la sixième et dernière journée.
Au vu de ce qui précède, le sélectionneur national Kamara Ibrahim et ses poulains ont décidé de tout mettre en oeuvre pour ne pas rater les deux dernières marches. « Nous devons tous restés concernés, jouer à fond ces deux derniers matches pour que l’objectif soit atteint. Notre mission, c’est d’aller au Cameroun. A Conakry, il faudra mettre tout en œuvre pour revenir avec un bon résultat», déclare le sélectionneur de la Côte d’Ivoire.
Le 18 novembre, dans la capitale guinéenne, ils devront sortir leurs tripes pour s’imposer, à défaut, couper la poire en deux avec leurs adversaires. Avant d’attendre les Rwandais de pied ferme, à Abidjan ou à Bouaké, pour la dernière bataille de la poule H.
Un derby sous-régional
Conakry, c’est maintenant pour les Ivoiriens. Chaque joueur ivoirien, tout en étant en club, pense à ce virage dangereux, à ce derby sous-régional au cours duquel la moindre erreur sera fatale. « Nous sommes conscients que la bataille de Conakry sera difficile. La Guinée a une très bonne équipe qui joue bien au football. Ils ont su profiter de notre passage à vide pour nous surprendre à la maison (3-2). Dieu merci, nous revenons petit à petit et il n’est pas exclu que nous leur rendions la monnaie de leur pièce. Nous sommes, certes, un groupe en pleine reconstruction, mais nous savons que les matches entre nous et nos voisins ont quelque chose de particulier. Je vois un match très ouvert », confie le capitaine et latéral droit, Serge Aurier.
Le Syli National, avec son duo infernal Kamano-Naby Kéita, reste dangereux. Dans son fief, il voudra confirmer que sa victoire (3-2), acquise à Bouaké, lors de la première journée de ces éliminatoires, n’a pas été usurpée. Rivalité sous-régionale oblige, Serge Aurier et ses équipiers promettent de laver l’affront subi, il y a plus d’un an, à domicile. La mission s’annonce difficile mais pas impossible. Autant les joueurs sont attendus, autant les supporters ivoiriens se mobilisent en vue d’envahir, le 16 novembre, Conakry pour pousser les doubles champions d’Afrique (1992 et 2015) à la victoire et à avancer vers un troisième sacre. « Leur présence nous motive davantage à chacune de nos sorties. Bouaké a été une communion totale. A Conakry, nous attendons la même mobilisation de la part de nos supporters (…) », insiste Jonathan Kodjia, le canonnier ivoirien d’Aston Villa.
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