Les Guinéens dans leur écrasante majorité sont des amoureux du cuir rond. Le football s’est vite imposé dès les premières heures de l’indépendance nationale, comme la discipline préférée des Guinéens.
Discipline d’ailleurs qui a fait sa lettre de noblesse avec le Hafia 77 triple champion d’Afrique. Des grands noms de ces anciennes gloires comme Petit Sory, Chérif Souleymane et tant d’autres, illustrent parfaitement ce passé glorieux du football guinéen.
Mais après cette période, les clubs ou encore le Syli national peinent à monter sur le podium dans les différentes compétitions à l’échelle continentale. Bon, le Syli nous a souvent égayé.
Il nous a aussi et surtout fait pleurer.
Mais, une occasion s’offre au pays : la coupe d’Afrique des nations 2025.
Dans pratiquement cinq ans, Conakry, Kindia, Kankan, Labé, bref toute la Guinée va vibrer au rythme de la Coupe d’Afrique des nations de football.
Un rêve pour certains vu l’étendu des travaux à faire, un défi surmontable pour le comité de pilotage. En tout cas, ce comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations édition 2025 en Guinée, entend mettre les bouchers double pour gagner ce pari.
Hier à Conakry, ses membres ont annoncé la création d’un site Internet et l’identification des villes devant abriter la construction de nouveaux stades dignes de nom pour abriter la compétition.
Mais l’enveloppe est salée, près de 2 milliards de dollars américain.
C’est plus de 20 mille milliards de nos francs. Donc l’équivalent du budget national.
Autant dire que l’enjeu est grand. Les moyens aussi. Mais, c’est le football.
Tout est possible. Il suffit d’avoir un vrai leadership à tous les niveaux. Mais ce qui fait peur. C’est le COCAN, lui-même qui est né avec une » malformation congénitale ».
Sa composition pose problème pour certains. C’est ce qu’il faut vite corriger. Pour espérer un résultat probant. Organiser la Coupe d’Afrique des nations de football en terre guinéenne et surtout la remporter, est une meilleure façon d’essuyer les larmes des Guinéens.
Disons-nous la vérité. Le Syli nous a trop fait pleurer. Chez nous, avec le 12ème homme c’est-à-dire, les supporters, la coupe doit rester à Conakry.
Il faut parallèlement aux préparatifs de la CAN, mouler une nouvelle sélection. Sortir une équipe capable de gagner avec la manière.
Et ça, c’est possible. Il suffit d’y croire et agir conséquemment. Pour cela, il ne faut pas attendre. Car, 2025, c’est déjà demain.
IBRAHIM KALIL DIALLO