Partis à la fleur de l’âge. Arrachés à l’affection de ceux qui les ont côtoyés dans les quartiers de Conakry. Comme Titi Camara, ils ont cru et rêvé un jour briller à l’image de Pascal Feindouno. Ils furent des étoiles pour un temps. Puisse la volonté de ceux qui décident, en faire des scintilles dans nos cœurs. N’est ce pas nous en avons besoin. Pour que ceux qui rêvent football puissent s’inscrire dans des projets sportifs internationaux pour le bien du pays. Le pays est riche de son histoire, que ses intellectuels ne cessent de rappeler dans des discours occasionnels.
Le football de mon pays. Il se pratique dans les coins de rues, sur les rares places publiques qui n’ont pas été colosse de l’autre équipe. Il peut lui aussi rater son ballon pour orienter son pied sur le genou de cet attaquant fragile qui n’a peut-être pas pris son plat de midi. Il pourrait le déboîter. Mais déjà bien encouragé par les exploits de Fodé Mansaré, Kaba Diawara et Ismaël Bangoura, il persiste à poursuivre ce métier des plus difficiles mais prometteurs.
Le football dans mon pays. Il ne motive qu’à l’occasion des grandes compétitions internationales auxquelles les dirigeants veulent nous faire participer. Pour l’honneur. Juste pour que les autres nous voient dépenser de l’argent pour voyager et faire loger les joueurs et les équipes d’encadrements dans des hôtels des capitales d’ailleurs.
Heureusement et malheureusement, ce n’est jamais pour longtemps, puisqu’on n’est jamais allé loin. C’est politique, cela aussi. C’est politique et on en parle à cette occasion pour donner bonne impression. Sans doute on peut partir avec des joueurs handicapés. Nous l’avons fait avec audace au nom de tout le peuple de Guinée.
Les footballeurs de l’Etoile de Guinée ont voulu donner le meilleur d’eux-mêmes. D’abord pour le sortir de sa situation actuelle. Parce que ce club de Conakry doit monter en ligue 1. Batailler pour représenter notre pays comme le Horoya aux compétitions importantes du continent. Il doit y arriver. Certes désormais sans ses 8 combattants tombés sur le chemin du combat. Ils étaient tous joyeux de fouler le sol de Kankan le 05 mars dernier. Fiers de pouvoir rencontrer leurs amis de Karifamoriah de Kankan. Ils croyaient à tout. Le succès du voyage et une victoire certaine. C’est pourquoi ils n’ont pas arrêté d’exprimer leur joie tout le long du périlleux voyage.
Ils ont voyagé dans les conditions qui ont été dénoncées. Le bus et le conducteur à la manœuvre. Tout n’a pas été mis au point. C’est parce que le football en général n’est pas au point. Les clubs ne sont pas tous au point. Les présidents de clubs ne sont pas bien dotés pour réaliser les résultats à leur satisfaction. Les présidents n’ont pas d’accompagnement en terme de management. C’est pour toutes ces raisons que les politiques et les dirigeants du football ne doivent pas se limiter à ces annonces d’hier, ils doivent investir dans le football local.
PLUME A JACQUES LEWA LENO