La Coupe d’Afrique des Nations U17, Tanzanie 2019 restera mémorable pour la Guinée. Ce sera sa première participation à une finale continentale en sélection. Mohamed Maléah Camara a écrit la plus belle page du football guinéen avec ses jeunes poulains en se qualifiant face au Nigéria mercredi 24 avril au National stadium de Dar-es-Salam.Peut-on lire sur le site de la cafonline.com relayé par universports.net
La Guinée a connu dans les années 70 des joueurs exceptionnels avec les Petit Sory et autres Maxime Camara, Maxime Bangoura, Chérif Souleymane, qui auraient pu permettre de glaner un titre continental.
Un peu plus tard à la fin des années 90, une nouvelle génération a émergé avec en tête de gondole Aboubacar Titi Camara et autres Salam Sow. Les années 2000, malgré Pascal Feindouno et compagnie qui avaient rallumé la flamme, la Guinée cherchait en vain cette place de finaliste en compétition continentale.
Le bonheur est venu avec un illustre inconnu un jeune technicien que rien de classique ne prédestinait à cette gloire car il n’a ni joué dans de grands clubs ni fait partie des bancs des grosses pointures du football guinéen – Horoya AC, Hafia AC et AS Kaloum. Mais il a cru en lui et en ses méthodes.
Avec Mohamed Maléah Camara, le plafond de verre du football guinéen a été cassé non sans difficulté avec une interminable série de tirs au but qui a permis de sortir le Nigeria, plusieurs fois couronné dans les catégories jeunes, en demi-finale de la 13ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations U17.
Il a fallu au jeune coach battu d’entrée (0-2) par le Cameroun beaucoup de bagout pour garder la tête froide face aux piques et critiques de la presse de son presse.
‘’Ce soir, je tiens vraiment à remercier ces journalistes qui m’ont mis sous pression pour m’aider à aller de l’avant et à obtenir ce résultat’’, a déclaré le jeune technicien né en 1982.
Oui, Mohamed Maléah Camara dont le club, la Renaissance de Conakry est la lanterne rouge dans l’élite guinéenne, a réussi là où ses prédécesseurs, Hamidou Camara en 2015 et Souleymane Camara Abédy ont échoué en demi-finales respectivement en 2015 (Niger) et en 2017 (Gabon).
‘’Oui, j’ai cru en moi et mon message est bien passé’’, a-t-il dit après la demi-finale désormais historique soulignant avec force humilité que sans les joueurs, rien n’aurait pu être fait.
En dépit de l’humilité dont il a fait montre, ce technicien accusé par certains d’avoir mis en avant les joueurs de son club (le gardien Sékou Camara, le maître à jouer Algassime Bah et le buteur providentiel des matchs contre le Sénégal et le Maroc, Momo Fanyé Touré) dans la sélection U17 version 2019, a réussi son pari.
A 32 ans, celui qui a démarré en 1995 en ‘’créant de toutes pièces’’ le FC Feindouno, du nom de l’ancienne star guinéenne qui deviendra plus tard Renaissance de Conakry, peut pousser un ouf de soulagement mais surtout peut repartir la tête haute de la compétition avec le sentiment du devoir accompli.
Dimanche, il pourrait toucher le Graal en gagnant la finale devant le Cameroun qui l’avait plongé dans le désarroi lors de son premier match (perdu 0-2) en phase finale de CAN U17 mais qui l’a aidé à se retrousser pour les manches pour mettre le bleu de chauffe.
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